Dans son style très personnel de participation citoyenne, style souvent imité, rarement égalé dans son opacité – Dieu merci –  l’Entente Communale a soumis, dans le cadre du Programme Communal de Développement Rural, une fiche projet auprès du Ministre en charge, pour obtenir des subsides en vue de construire une nouvelle maison de village à Ciplet.

Prix annoncé des travaux : 2.241.676€ !

Partiellement subventionné, la commune devrait malgré tout débourser près d’un million d’euros sur fonds propres …

Une trop discrète consultation des villageois a bien été organisée mais seule une poignée de Ciplétois ont pu participer à cette rencontre de laquelle est ressorti ce projet de maison de village de 300 places assises (900 debout) sensé préserver et promouvoir la convivialité, projet complété par 100 places de parking. Pour mémoire un projet de rénovation et de réaffectation transmis aux autorités il y a 6 ans, une de leur promesse électorale, est resté lettre morte jusqu’à l’apparition soudaine de ce projet mégalo. Certains ont pu étudier ce dossier d’autres ont étés sciemment écartés de toute consultation.

Quand on sait qu’après quelques années, d’autres bâtiments aménagés grâce aux fonds publics ont été remis aux mains de particuliers ( à l’instar de la Cour de Justice ou de la gare de Braives ), et que ce projet est annoncé comme étant rémunérateur on peut s’attendre à ne pas dormir sereinement plusieurs fois par semaine.

Nous défendrons, bien sûr, la création d’une maison de village mais en respectant certaines règles :

  1. une salle à taille humaine, une centaine de places nous paraît amplement suffisant ;
  2.  après une réelle consultation préalable de la population et particulièrement des riverains directs ;
  3. en veillant à éviter toutes nuisances ;
  4. en respectant la qualité de vie et de sommeil des riverains.

Certains autres aménagements réalisés sans participation citoyenne mènent parfois à des résultats non escomptés, comme par exemple, le rétrécissement de la rue des écoles qui force les enfants à marcher au milieu de la rue ou le rond-point réalisés en « potelets verts » rue de la Mehaigne obligeant les agriculteurs à défoncer les trottoirs avec leurs charrois.

Je vous invite, donc, à refuser le projet présenté sans concertation citoyenne préalable et à sanctionner ces politiques qui ne nous respectent que peu ou pas le 14 octobre.

– Bernard Cwiek

N.B. : La photo d’entête est une ébauche de l’emplacement probable, la construction se placerait au niveau de la prairie du fond